Comme vous le savez, le programme d’assurance de la Caisse de sécurité des artistes (CSA) est un régime collectif. Cela signifie que toutes les cotisations aux assurances sont rassemblées en une espèce de « caisse commune ». C’est cette « caisse commune » qui paie ensuite les primes à notre assureur (Desjardins Sécurité Financière).
Cela permet de mettre en commun les risques individuels (qui coûtent plus cher à assurer) et de les transformer en risque collectif. C’est pour cette raison que vous n’avez pas à passer d’examen médical pour être assuré ou que votre âge n’influence pas le prix de votre assurance.
Assurance et coassurance
À la CSA, certaines couvertures sont coassurées, c’est-à-dire que la CSA paie des primes sujettes à ristourne selon l’utilisation annuelle des services en question. Si nous utilisons les services moins que nous l’avions prévu, l’assureur nous remet une ristourne à la fin de l’année, ce qui réduit en quelque sorte le coût de la prime. Lorsque nous les utilisons plus que nous l’avions prévu, nous devons payer le déficit à même nos primes. Il y a donc un mécanisme de stabilisation prévu.
D’autres couvertures sont pleinement assurées, c’est-à-dire que nous payons une prime annuelle, puis nous sommes assurés, peu importe que nous utilisions un peu, beaucoup ou pas du tout l’assurance en question. Comme c’est le cas pour votre assurance habitation ou votre assurance auto. Par contre, l’année suivante, la prime est revue à la hausse ou à la baisse selon l’expérience que nous avons eue.
Voici les couvertures d’assurance en détail.
| 0 $ à 40 000 $ : coassurée; + de 40 000 $ : pleinement assurée |
| Pleinement assuré |
| Pleinement assurée |
| Coassurée |
| Coassurés |
| Coassurés |
| Pleinement assurés |
Pourquoi est-il préférable de conserver l’assureur actuel?
Ce qu’il faut savoir c’est qu’environ 85 % des primes de notre programme sont liées aux couvertures qui sont coassurées. Ce qui laisse 15 % des primes payées pour des couvertures pleinement assurées. Lors de nos négociations avec l’assureur, la partie pleinement assurée fait donc l’objet d’un suivi très serré puisqu’elle n’est pas sujette à ristourne. Ainsi, si on réussissait à négocier une baisse de 10 % de notre prime de la portion pleinement assurée, l’impact réel serait tout juste de 1,5 % sur le total des primes (10 % de 15 % = 1,5 %). C’est pour cette raison que le comité des assurances de la CSA préfère suivre de près le comportement de notre assureur et négocier ferme les primes plutôt que d’aller à la pêche aux assureurs chaque année.
Il faut aussi prendre en compte que tout changement d’assureur nécessiterait de grands frais pour la migration du programme et la mise en place du nouvel assureur. À titre informatif, sachez qu’avec les spécificités qu’exige notre programme, environ 5 assureurs seraient en mesure de servir la CSA. Vous vous doutez bien que, s’il fallait en quitter un pour aller à l’autre chaque année, on finirait par se faire rattraper au tournant au bout de 5 ans… Il faut généralement un minimum de 3 ans d’expérience à un assureur pour évaluer le niveau de risque d’un groupe et ajuster les primes en conséquence. . La fidélité permet à un assureur de compiler l’expérience des assurés et ainsi d’offrir des primes plus justes et moins volatiles d’année en année. Malgré tout, le comité des assurances et notre firme actuarielle comparent constamment les primes proposées par Desjardins à celles offertes par d’autres assureurs pour d’autres groupes afin de toujours obtenir la meilleure prime possible.
Gabriel De Santis-Caron
Responsable du comité des Fonds et du comité des assurances de la CSA
© Jérémie Battaglia